dimanche 27 juin 2010

Salta, en route pour la Bolivie !!

Après 20h de bus depuis Mendoza avec changement de bus dans la nuit et un retard d'une heure au départ, nous faisons une halte (méritée) à Salta. Cette ville surnommée "la linda" est effectivement sympathique, mais sans soleil aujourd'hui, nous ne pouvons prendre mesure de sa réelle beauté. Nous partons déjà demain pour la Bolivie mais de toute façon nous repasserons par là au retour avant de prendre l'avion à Buenos Aires..
Mais aujourd'hui, l'attraction n'est pas dans les rues, mais plusieurs milliers de kilomètres plus à l'Est, dans le Soccer City Stadium de Johannesburg, où les hommes de Diego Maradona, affrontent l'équipe du Mexique.. Ambiance donc très particulière de regroupement devant les postes de TV avec presque recueillement, suivi d'explosions de joies, cris, klaxons, pétards à chaque but argentin..
Si l'Argentine confirme en seconde période, cela promet une belle ambiance en la calle...

Vamos Argentina !

jeudi 24 juin 2010

El viento Zonda

Aujourd'hui, c'est jour de zonda. Le zonda, c'est un vent caractéristique de Mendoza, qui peut souffler très fort, et souvent chaud. Il vient de la cote pacifique chilienne, traverse la cordillère où il s'assèche et arrive à Mendoza, créant une différence de pression très importante.
Certaines personnes deviennent folles par jour de zonda. En général, les mendociniens restent enfermés chez eux quand une alerte zonda est déclenchée. Les universités ferment leurs portes. Les divorces sont interdits par jour de zonda. Quand le zonda est très fort, des arbres et des cables tombent, des incendies se déclenchent, et il arrive que des personnes meurent...

Aujourd'hui, c'est jour de zonda. Pourtant, rien a changé ! ... A part un vent chaud et fort soulevant beaucoup de terre et feuilles mortes...M'aurait-on menti ?

dimanche 20 juin 2010

Apertura de Las Leñas !

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Ce dimanche, nous sommes allés faire l'ouverture de la saison hivernale à la station de Las Leñas avec deux amis français en échange à l'université de Mendoza. Cette station est l'une des plus en vue de l'Amérique du sud, avec un beau domaine hors-piste.
On est parti à 23h30 en bus pour arriver au petit matin à l'ouverture (8h de bus!). Ah, non en fait c'était pas tout à fait ça, argentine oblige : le bus est parti finalement vers 1h30 du matin, et on est arrivé à 9h30 après que le bus ait chaîné !! Et oui, il patinait sévèrement et on s'est demandé si on allait pas finir le trajet à pied... Ce n'est pourtant pas qu'il ne neige jamais, ça doit donc être la même galère tous les jours..
Arrivés à la station, nous filons rechercher nos forfaits gratuits : hé oui, aujourd'hui les remontées sont ouvertes pour fêter le début de saison ! C'est d'autant plus appréciable qu'ici, le ski est un luxe. Chez nous aussi, l'alpin reste très couteux, mais ici c'est une autre dimension. Pensez qu'un forfait haute saison coûte 50€ ! Alors qu'autant prévenir, ce ne sont pas les 3 vallées ici !! Le domaine fait la taille d'une petite station.. Et les remontées d'un autre age ne débitent pas fort..
Mais surtout, 50€, pour l'Argentine, c'est énorme.. Du coup, malheureusement, très peu de gens peuvent se payer cette activité.. Le jour de l'ouverture, il y a donc plus de monde, mais sans plus, car il faut louer le matériel et payer le transport. De Mendoza, cela coûte 30€ environ (bus+location).
Anecdote sur le matériel : J'ai peiné à trouver des skis, car ici les gens ne sont pas très grands. J'ai donc loué des 170, pas pire sur la piste, mais complètement trop court (et étroits) pour le hors piste. Ici il y a beaucoup de skis droits encore, le parabolique première génération est le top de gamme !! Les particuliers qui possèdent leur matériel ont parfois beaucoup mieux, mais je n'ose imaginer le prix de ces skis déjà couteux chez nous, avec l'importation...
Quand aux chaussures, si Caro à eu la chance d'avoir des quasiment neuves, moi j'ai eu le bonheur d'avoir des Koflach ! Pour ceux qui ne connaissent pas, cette marque est plus célèbre pour les coques plastiques pour l'alpinisme que pour ses chaussures d'alpin. Inconfortables et très vieilles (15 ou 20 ans ?) j'ai tout de suite senti que j'allais les adorer.. ça n'a pas manqué, j'ai explosé la coque dès le début de la journée sans même avoir commencé à skier !!
La journée ayant bien commencée donc, nous sommes partis explorer le domaine skiable.
Bilan en vrac :
- Les remontées sont donc bien d'un autre âge.
- Les pistes sont bien damées
- Les combinaisons louées sont neuves mais passées de mode (style années 80)
- Beaucoup de débutants
- Beaucoup de gens qui s'apostrophent très fort
- Peu de monde en hors-piste (skis de loc peu adaptés)
- Neige extra, qui reste longtemps poudreuse comme dans toute la cordillère paraît-il...
- Un bon mètre en haut du domaine, avec des grosses accumulations.
- Beaucoup de vent, comme partout en argentine..
- Les pisteurs descendent les gens en barquette seuls et pas à deux comme chez nous..
- La station en elle-même est très moche, style Super-dé ou merlette en bien pire et plus petit.
- Les montagnes autour sont très belles avec la neige, mais doivent être bien caillouteuses en été.

Donc finalement, ce fut super de remettre les skis sur l'autre hémisphère, et de découvrir cette station. Toutefois, un peu déçus, car avec tant de commentaires élogieux, on s'attendait à mieux. Mais je pense que c'est surtout génial pour le hors-piste. Et là, le télésiège qui emmène vers les plus beaux spots était fermé.. Sans compter qu'avec les skis pourris de loc et le fait qu'on avait pas les Arva, on a pas pu profiter de tout le potentiel du site.. D'ailleurs le plus gros potentiel dans cette cordillère est le ski de rando : une infinité de vallées qui partent de partout.. Envie donc de revenir un jour avec le matos qui va bien et du temps pour barouder dans ces combes sans fin...

Place aux photos :

Derrière le télésiège, une belle pente vierge qui fut bien sympa..

Ici, ça ne rigole pas, en cas de pépin, mieux vaut se trainer jusqu'aux pistes...

Caro carve la pente

Hugo dans la grosse powpow

El viento


-R-

samedi 19 juin 2010

L'asado, toute une institution

En ce samedi frais mais ensoleillé, je pars en 4x4 avec une copine, ses parents et des amis des parents. Nous sommes 8 au total, dans 2 gros 4x4. Le but de cette expédition : manger un asado ! Mon 1er asado !!
La route était bien défoncée, de terre évidemment, avec plein de cailloux partout. Ce n'est pas la route par laquelle est passée le Dakkar, mais on en est pas loin (au sens figuré comme propre !). Les paysages sont très désertiques. Au bout de presque 2 heures, la route dessine des lacets dans le flanc de la montagne, on prend 1000m d'un coup ! Ca monte sec !
On découvre un peu plus loin un coin sympa pour se poser. Les hommes préparent l'asado, les femmes la table. Il y a tout un rituel autour de l'asado. On commence par manger les saucisses (choripan), puis les cotelettes, puis la meilleure viande pour la fin !
Avant de manger l'asado, on a mangé du saucisson avec du bon fromage ! J'ai pris au moins 5 kg d'un coup !
Pour le retour, la musique est à fond, on danse et on est trimballé dans tous les sens ! C'est rigolooooo !! Puis, on va chez Aldana, où on mange encore (oui, oui, ici on mange tout le temps !), en jouant aux cartes. Mais son chat poilu me fait éternuer, je dois rentrer chez moi...Foutue allergie...
Romain est parti grimper aujourd'hui à El Salto avec un copain français. Ce soir, on part skier à Las Leñas, le forfait est offert pour l'ouverture de la station. Non, on ne va pas skier de nuit ! Il faut juste 8h de bus pour y aller...

l'anecdote du jour : les Argentins (et tous les Sud-Américains) boivent très peu d'eau plate. Pour vous dire, il n'y avait aucune bouteille d'eau à l'asado, que du coca, du soda et du vin.
En cours de français, la 1ere chose que m'a dit la prof était "les Français boivent beaucoup d'eau, non ??".
Au Pérou, l'Inka Kola est la boisson nationale. C'est une boisson gazeuse au très fort gout de bonbon, tellement sucré et mauvais qu'on dirait un médicament. C'est le seul pays du monde où le Coca n'est pas la 1ere boisson vendue. Du coup, Coca a racheté Inka Kola...

C'est sans doute pour cela que les gens n'ont pas des belles dents ! Au Pérou, on trouve des dentistes à tous les coins de rue....

dimanche 6 juin 2010

¡ Boliche !

Hier nous avons dansé jusqu'au bout de la nuit (ce n'est pas qu'une expression ici..) en boliche, les boîtes de nuit locales. On y est allé avec Aldana et Nico, des amis argentins de cours de Caro.
Il y a beaucoup de monde, d'une part car c'est une des plus grandes boliche de Mendoza, et également car ici aller danser est une seconde nature.. Tout ça malgré le prix élevé de l'entrée (le prix d'un bon resto pour ici).
L'organisation à l'entrée de la boliche est toute sud-américaine : plusieurs files d'attente plus ou moins anarchiques ou l'on s'entend dire arrivé au bout que ce n'est pas la bonne mais celle d'à côté, et vis-versa à côté.. Bref, comme partout sur ce continent, il faut être très patient et ne pas penser à toutes les améliorations les plus évidentes à apporter, es america latina..
Sinon, une bonne soirée, du son pas pire et bien dansant par rapport à chez nous : ils ont vraiment le rythme dans la peau ! Bonne expérience..
-R-

samedi 5 juin 2010

De retour à Mendoza

Mardi, nous avons retrouvé avec plaisir notre petit appartement, enfin se poser un peu !! On retrouve la même ville, mais les couleurs ont changé : les sommets sont tous enneigés, les arbres ont revetu la couleur de l'automne, les feuilles tombent, et...il fait froid !!
Avant d'aller à mon cours de tourisme, on va manger en ville. Il est 16h30, personne dans les rues, tous les magasins sont fermés. Mais que se passe-t-il ?? Jour férié ? Trop froid pour sortir ? Aaaaah mais non, c'est juste l'heure de la sieste argentine !
Et oui, on avait completement perdu le ryhtme argentin, mais on l'a vite retrouvé : levés vers 12h, déjeuner vers 17h, couchés vers 2h.

Je vais en cours, et surprise, le cours a changé d'heure...et de lieu !! Vive l'organisation argentine...J'ai donc cours à 19h et non plus 17h30. Et evidemment, le prof arrive avec 30 minutes de retard. Ici, normal.