lundi 22 juin 2009

Les Agneaux, notre 1ère course en amoureux !

Pour la fête de la musique, nous avons non pas sorti les instruments de musique, mais bien les crampons et les piolets ! Direction les Ecrins le samedi aprèm. On monte du pré de madame Carle au refuge du Glacier Blanc avec tout le matos de montagne et de bivouac, ça fait lourd sur le dos !

Arrivés à destination, nous trouvons un petit emplacement de bivouac pas très loin du refuge. Il y a beaucoup de vent, ce qui rend l'installation de la tente assez sportive ! Il est déjà l'heure de manger, mais... pas de briquet ! Tous les 2 têtes en l'air, ça promet...!! Heureusement, le refuge n'est pas loin, et nous avons pu testé notre petit plat lyophilisé : un hachis parmentier, s'il vous plait !! Quel luxe en montagne ;-)
Nous nous couchons à l'heure des poules, mais impossible de dormir. Et pour cause ! Il se met à grêler. Puis à tonner...On passe la tête par l'ouverture de la tente pour compter les secondes qui séparent l'éclair du tonnerre. Romain n'étant pas rassuré (oui, oui, pour une fois, c'était pas moi !!), nous allons trouver refuge quelques minutes dans le hall du refuge. L'orage est vite passé, mais maintenant, place à la neige !! Il a neigé toute la (courte) nuit.
A 3h du mat', tout est blanc ! On remballe les affaires.


Départ 4h15. Heureusement, 2 cordées nous devancent, elles font la trace dans cette neige toute fraiche ! L'ambiance de nuit est magique ! On se croirait dans un monde parallèle, où tout aurait gardé son authenticité, son mystère, sa magie. Cette marche, c'est une sorte de communion avec la Nature, où l'on dit toute notre admiration et notre respect pour Ses marveilles. Tout est plus intense en montagne. La Nature domine, et non l'Homme. C'est assez contradictoire car on se sent en sécurité, comme veillés par une force supérieure dans un monde feutré de blanc, de silence et de sérénité, mais également en insécurité, dans cet univers où l'on ne peut pas voir et prévoir tous les dangers qui nous entourent.



On chausse assez rapidement les crampons. Après le col du Monetiers, la 1ère cordée nous laisse passer devant, et Romain doit faire la trace. On arrive en haut du couloir Tuckett. Romain hésite à continuer. Le passage "délicat" de la course est glacé, il reste de la neige dans les prises. Un groupe avec un guide arrive, on décide de les laisser passer, pour voir comment ils s'en sortent dans ce pas de 3. Le guide n'a pas l'air à l'aise, il n'a pas mis ses gants et doit nettoyer chaque prise. Bon, retour en arrière. Pendant ce temps, la 2e cordée est en haut du couloir, nous sommes tout entassés. Ils nous laissent passer sur leur corde pour redescendre en rappel le couloir. Retour au refuge sans être allés au sommet...Je suis déçue, mais c'est déjà pas mal pour une première course !



La 1ère partie de la descente, je galère dans la neige et avec mes genoux, et la 2e partie de la descente, c'est Romain qui n'en peut plus. La fatigue est bien là, on est content de rentrer à la voiture, puis au chalet !
Pour moi, ce fut le WE des premières : 1ère course en montagne, 1er but aussi, 1ère fois à 3500m, 1ère nuit à 2600m, 1ère nuit sous tente sous la neige et la grêle, 1er réveil à 3h du mat', 1ère marche avec les crampons, 1er plat lyophilisé, 1ère marche encordés sur un glacier. J'ai adoré !!
A quand la prochaine ??
Signée : Caroline

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