dimanche 25 octobre 2009

Un petit Tour chez Germaine

Ce dimanche d'automne, nous nous décidons pour rendre visite à cette vieille Germaine qui nous avait fait l'affront d'un but au printemps ! Certes Germaine n'y était pour rien, c'est dame météo qui nous avait bien eu.. Nous avions alors gravis l'interminable éboulis puis grimpé le premier spigolo avant d'être contraints de s'échapper en rappels...
Cette fois, le beau temps était bien là. En revanche demeurait une grande incertitude sur les conditions, étant données les chûtes de neige de jeudi dernier qui avaient quand même mis 5cm à 1400m.. Qu'en serait-il à plus de 2500m dans la voie ? Et dans le couloir ombragé de descente ??
Nous partons finalement pour voir sur place de bon matin. La neige est haute en Névachie, ce qui laisse présager de bonnes conditions sur le versant sud de la vallée étroite où se trouve la Tour Germaine.. Au col de l'échelle, qui sépare la vallée de la Clarée de la vallée étroite, nous trouvons en sortie de tunnel 2 blocs de taille respectable sur la route (1m de large), laissant tout juste la place de passer : impressionnant. Heureusement que celui là n'est pas tombé un peu plus tard...
Sur place nous remarquons que la voie est praticable et nous lançons donc dans l'éprouvante (et pourtant courte) marche d'approche à travers l'éboulis raide.


Voici donc la Tour Germaine. L'escalade suit plus ou moins le fil de l'arête. Jamais bien difficile, ça grimpe quand même bien pour du 5a, surtout avec nos grosses.. Côté équipement, annoncé comme bien équipée, je conseille toutefois d'emporter quelques coinceurs bien utiles et aussi quelques sangles car le rocher se prète vraiment à la pose de protections. Et puis vu le peu de spits dans les longueurs faciles, mieux vaut protéger pour éviter le grand saut..
Petite longueur corde tendue, Caro tape la pose alpiniste ;)

Vue plongeante derrière Caro sur le bel éboulis, aussi pénible à la montée qu rapide à descendre en version glisse..

La verticalité est présente dans toute la course, ce qui est rare pour une voie de ce niveau. Pas de grandes vires herbeuses, ça grimpe du début à la fin et donne une belle dimensation aérienne.
Caroline, fière de sa longueur devant les montagnes enneigées : bien sympa de grimper entourés de neige, sans suer (pas froid non plus) et sans coup de soleil (à cette période c'est parfait, ça bronze juste un poil, pas besoin de s'enduire de crème toutes les 5 minutes..).
ça y est, sortie au sommet !!
Du sommet, repérage des prochaines sorties ski de rando. On discute des itinéraires déjà fait, ceux à faire, ceux dont on rêve... tellement de choses à faire qu'il faudrait plusieurs vies, comment font ceux qui s'ennuient ??

Caro, pas peu fière de voire enfin la Madone, qui protège les alpinistes du haut de son piton rocheux...

Couloir de descente un peu sport avec les conditions actuelles. Une 40aine bien humide sans sous-couche sur une 100aine de mètres. C'est passé nickel avec un rappel et un piolet pour la cordée. Toutefois le piolet n'était pas indispensable, un bâton aurait fait l'affaire. R.


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